mercredi 6 juin 2012
samedi 24 mars 2012
mercredi 15 septembre 2010
christian
Christian est miné de besoin. Il est mou, inconsistant. C'est un parasite-né. Comme du chardon, il s'attache à tout ce qui le touche. Comme une plante, ses efforts sont tous de fixation; ses bras ne peuvent ni le défendre ni attaquer. Comme une plante, on peut l'arracher et le planter ailleurs. Il essaie de se fixer où il tombe, où on le fait tomber. Il ne peut pas marcher, aller se fixer où il serait mieux. Christian fleurit et s'étiole dans le jardin du plus fort. Je ne suis pas jalouse... J'attends que mes forces soient faites, d'être assez forte pour l'arracher aux autres jardiniers.
R. Ducharme. L'avalée des avalés. p. 95
R. Ducharme. L'avalée des avalés. p. 95
samedi 10 octobre 2009
TERRES
TERRES
TERRES MOUILLÉES
TERRE-TAMBOUR
AU BOURG DE PIERRES
Terres à terres
Terre sienne
Tendre humide
Tiennes miennes
Terres dressées et renversées
Aux creux fauves
Des gemmes secrets
Faune murmure
En eaux terreuses
Souche ruisselle
De rires terrés
Brusque et lent l'hummus s'ambrait
Vers une terre de feu à épendre
Et sur ces territoires découverts
La mesure du plaisir perlait
À la source de nos lèvres ourlées
TERRES MOUILLÉES
TERRE-TAMBOUR
AU BOURG DE PIERRES
Terres à terres
Terre sienne
Tendre humide
Tiennes miennes
Terres dressées et renversées
Aux creux fauves
Des gemmes secrets
Faune murmure
En eaux terreuses
Souche ruisselle
De rires terrés
Brusque et lent l'hummus s'ambrait
Vers une terre de feu à épendre
Et sur ces territoires découverts
La mesure du plaisir perlait
À la source de nos lèvres ourlées
jeudi 20 août 2009
FIGURE LIBRE
Contrainte, se souvenir: il y a l'espace clandestin par lequel
toute loi est soumise à l'imaginaire ou si l'infiltrant comme
une réalité les font s'annuler. Une eau trouble en apparence
mais tissus intérieurs sachant l'unique trajet. En tout et par-
tout, il s'agit d'une pratique. Le versant de cette autre pas-
sion. La même. Ou l'on pourrait dire que quand l'imagina-
tion s'enflamme, elle finit par être de mèche et politique.
Une trajectoire de corps, fertile et souffrante. Un dernier
fantasme en réalité. Sans ventre, sans poitrine qu'aucune tête
s'y adonne, pour s'y souvenir
Nicole Brossard. L'acte de l'oeil.
toute loi est soumise à l'imaginaire ou si l'infiltrant comme
une réalité les font s'annuler. Une eau trouble en apparence
mais tissus intérieurs sachant l'unique trajet. En tout et par-
tout, il s'agit d'une pratique. Le versant de cette autre pas-
sion. La même. Ou l'on pourrait dire que quand l'imagina-
tion s'enflamme, elle finit par être de mèche et politique.
Une trajectoire de corps, fertile et souffrante. Un dernier
fantasme en réalité. Sans ventre, sans poitrine qu'aucune tête
s'y adonne, pour s'y souvenir
Nicole Brossard. L'acte de l'oeil.
Libellés :
feminisme,
l'acte de l'oeil,
nicole brossard
jeudi 13 août 2009
Deux mains
Demain,
deux mains,
de vous deux,
qui m'intriguent, m'indisposent, m'interpellent ,
de maintes et maintes fois,
et manières,
et encore.
deux mains,
de vous deux,
qui m'intriguent, m'indisposent, m'interpellent ,
de maintes et maintes fois,
et manières,
et encore.
mercredi 22 avril 2009
Muscade au secret
Étaler encore, un peu, sur des tartines grillées, de ces matins
tardifs, avec aux creux des langues, la muscade au secret, du café
quintéssent et des bouchées de lèvres..
Il m'en reste quelques grains;
quoi qu'en dira la suite,
de nos passages à deux,
je fais le plein d'exquis,
et me réjouis du goût.
J'ai au centre de la tête, un petit mal fraternel, des poèmes
en buée, et de tous petits bleus qui s'ouvrent comme de grands yeux,
avides.
Et du fond des pupilles
un élan de tendresse
pour la ville
et pour certains
de ses frèles habitants
Il me semble cher être, que vous avez, au tréfond, et malgré votre deuil,
un don pour la beauté des choses.
Ou bien est-ce un élan ?
Aux détours du sérieux,
aux interstices du laid,
dans un recoin de veille, que vous gardez précieux,
inventez et placez,
des bribes de merveilleux
des caresses qui musardent
des écoutes attentives
et du chaud en flacon
Goulue,
moi,
je savoure,
ces grandes lampées de vie
et les épices du jour.
Et cette joie d'être libre me fait aimer la mienne.
Et la notre.
Que les autres enchainent.
tardifs, avec aux creux des langues, la muscade au secret, du café
quintéssent et des bouchées de lèvres..
Il m'en reste quelques grains;
quoi qu'en dira la suite,
de nos passages à deux,
je fais le plein d'exquis,
et me réjouis du goût.
J'ai au centre de la tête, un petit mal fraternel, des poèmes
en buée, et de tous petits bleus qui s'ouvrent comme de grands yeux,
avides.
Et du fond des pupilles
un élan de tendresse
pour la ville
et pour certains
de ses frèles habitants
Il me semble cher être, que vous avez, au tréfond, et malgré votre deuil,
un don pour la beauté des choses.
Ou bien est-ce un élan ?
Aux détours du sérieux,
aux interstices du laid,
dans un recoin de veille, que vous gardez précieux,
inventez et placez,
des bribes de merveilleux
des caresses qui musardent
des écoutes attentives
et du chaud en flacon
Goulue,
moi,
je savoure,
ces grandes lampées de vie
et les épices du jour.
Et cette joie d'être libre me fait aimer la mienne.
Et la notre.
Que les autres enchainent.
Inscription à :
Articles (Atom)