mardi 21 avril 2009

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Tu attendais, je sais, que j'entre-ouvre une porte.
Elle est brisée
et la poignée,
et le socle
et tout le chambranle.
Il n'y a plus de porte,
juste les restes d'un mur.
tout effondré, toute en largeur,
qui a su fait frontière,
un abri peut-être,
jusqu'au silence du minimum vivable.

Quoiqu'il arrive,
quoiqu'on se dise,
nous voilà sur d'autres rives,
je ne sais pas bien où
la mienne doit être loin.

Mais il faut que tu saches.
que j'ai vécu avec toi
la plus profonde des rencontres
et au plus clair de mon sang.

Je t'ai aimé de tout mon être
avec l'impression lâche de devoir m'en excuser,
et me donnais sans permission
croyant rejoindre
mon plus proche alter ego

Douche

J'ai du juste mal voir,
mal goûté
mal senti,
rien compris
et inventé une proximité.
Je regarde encore sans comprendre
L'étendue vide de cet absurde
que tu as cru bon associer
à la fatalité.

Peut-être est-ce une lâcheté
qui en rassure le sens ?
Qu'on ferait mieux au fond, de s'y fier,
de s'y confier, s'y confiner.

Peut-être est-ce autre chose,
dont tu es fier
et moi ignarde
ou rechigneuse
à accepter.

Aussi,
ces mots là ,
qui voulaient s'échapper
que j'ai laissé partir,
je ne sais pas bien sur quoi
ils vont
aller
s'accrocher,
ricocher,
s'écraser.

C'est un taton,
ou un tison,
qui trifouille encore, un tréfond
pour en guérir peut-être.

Pour préserver ce qui peut l'être,
saluer au possible le sens passé
Et peut-être comprendre,
Et peut-être suturer.

Si tu t'en fous
ou tu t'en fuis,
ou t'en défais.
alors tant pis.
alors je trinque :
au rien !
ou au plus tard,
au plus enfouis,
au plus serein.

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